jeudi 27 mars 2008

JOURNÉE NATIONALE DU LAIT



Les éleveurs exigent l’augmentation de la subvention

La crise du lait revient au devant de la scène, inquiétant sérieusement les producteurs locaux et les pouvoirs publics. Cette fois, elle ne touche pas uniquement les producteurs de lait en sachet, produit obtenu à partir de la poudre de lait lyophilisé mais également les éleveurs producteurs de lait cru. Ces derniers ont cru bon de soulever à leur tour nombre de doléances à l’occasion de la Journée nationale du lait, célébrée le 25 mars de chaque année. Marquée par une rencontre régionale tenue à Oran, cette journée a été l’occasion pour les opérateurs intéressés par cette filière à savoir, les éleveurs, les collecteurs et les producteurs de lait, de mettre en exergue les principaux problèmes qui se dressent en travers de leur activités. Ces derniers ont estimé que la subvention que leurs accorde le gouvernement ne permettra en aucun cas de maintenir sur pied cette filière. Les producteurs de lait cru, dont la production représente 15% de la consommation nationale, se sont interrogés sur le fait que l’Etat garantisse une subvention particulière à la poudre de lait importée, alors que ceux qui produisent du lait frais ne bénéficient que d’une subvention de 7 DA par litre. «Pourquoi l’Etat subventionne la poudre de lait importée à 20 DA, alors que le litre de lait cru local est médiocrement soutenu, surtout que nous faisons face à de nombreux problèmes, comme le manque d’aliments du bétail, le manque du foncier agricole», se sont interrogés des éleveurs.Pour sa part, le P-DG de l’Office national interprofessionnel du lait (Onil), Benyoucef Tahar, souhaite que cette hausse dépassera 20 DA le litre. Mais selon les producteurs, il est primordial d’aller au-delà de ce barème, car à leurs yeux, au dessus de la barre de 33,25 DA le litre, cette activité, déjà au bout de l’asphyxie, sera exposée à la disparition. Par ailleurs, devant cette situation, la majorité des éleveurs-producteurs de lait cru reconnaissent qu’ils ont couramment recouru à écouler le lait frais sur les marchés. Selon eux, ce lait est consommé sans contrôle de la qualité ni pasteurisation, chose qui expose les consommateurs aux multiples maladies telle que la brucellose. Intervenant lors de cette rencontre, le SG de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Alioui, a rassuré les producteurs que le gouvernement est en phase de mettre en place une stratégie encourageant la production locale.

Par Yazid Salah.

Aucun commentaire: